Dépouillée de tout artifice, la mise en scène au décor minimaliste donne à voir et à s'exprimer intensément la détresse et la solitude des trois personnages que rien n'arrête dans leur quête à la vie, à la mort... on y est.
... un ton très particulier qui préserve la joie, la mélancolie, la sincérité des êtres et leurs faiblesses.
Quand le théâtre se mêle de douloureux problèmes de societé, invite avec sensibilité et émotion à nous y faire réfléchir.
... la fascinante scénographie imaginée par Tim Northam, composée d'un ensemble de barres et de cages se refermant de plus en plus autour de Don Giovanni.
Pour ce nouveau Pelléas, la metteure en scène retrouve son complice Tim Northam, qui signe les costumes et la scènographie… Ni abstraite ni trop symboliste/lique, le Pelléas de Bastet rentre dans le concret… La nouvelle production de Pelléas et Mélisande présentée par Angers Nantes Opéra permet au théâtre de réinvestir la scène, aux chanteurs, d’y paraître tels les fabuleux acteurs d’un film à suspens de plus en plus prenant, au fil tragique aussi captivant qu’irrésolu.
Cette implacable radiographie des âmes a pour cadre le décor unique conçu par Tim Northam… ou les personnages promènent leurs névroses dans leur costumes fifties sans un pli.
Et quelle simplicité dans les gestes dont Emmanuelle Bastet meut ses chanteurs et nous émeut. Tout est dit, c’est... le plus bel Orphée qu’on a vu... ces Champs-Elysées d’automne où un rêve d’année folle se dissout, temps des illusions perdues.
Ces images, surtout pas un catalogue, se teintent d’onirisme sous la lumière lechée de François Thouret et dans la scénographie de Tim Northam, lequel a le don de faire passer le spectateur des Enfers les plus noirs aux Champs Elysées dans un songe d’automne.
Nous venons donc au véritable protagoniste: la mise en scène d’Emmanuelle Bastet et son équipe créatrice. Les décors intelligents et sensibles du scénographe Tim Northam sont à la fois stylisés et économes. Sa conception… s’accorde brillamment avec les lumières réussis de François Thouret. Ensemble ils instaurent des réelles ambiances distinctes... Northam signe également les costumes, élégantes et évocatrices d’un 18e siècle rêvé.
L’espace imaginé par Tim Northam est dépouillé et nu... trois personnages, serrés dans leurs costumes comme ils le sont dans leurs vies, vont se déchirer en gros plan.
... l’enveloppe esthétique est particulièrement soignée et est l’un des protagonistes. Sa porosité est celle de la pensée même.
Graham Vick crée un solide spectacle qui benefice des décors et costumes de Tim Northam. Espaces sombres et claustrophobiques pour les palais de Laïos et d’Œdipe; roi et courtisans en tenue de soirée et pardessus noirs; monde sans lumière du pouvoir. Lande surréaliste pour la Sphinge, une “belle dame sans merci”, tout en paillettes et qui semble sortir d’une sinistre édition de la Veuve Joyeuse. Une plaine d’oliviers,inondée de soleil, ou Œdipe, coupable puis innocent, rencontre la mort, considérée presque comme une resurrection chrétienne dans le drame d’Enesco.
Dans un décor impressionant et simple de Tim Northam (à la fois grand loft, usine, palais, prison) Hélène Vincent privilégie la succession de tableaux courts... Les comédiens y trouvent leur compte de liberté.
Le décor de Tim Northam est magique, tour à tour dépouillé et “habité”, bruissant et froid, neutre et peuplé des couleurs de la toile que nous ne verrons jamais, mais que nous “entendons”.
La mise en scène d’Hélène Vincent s’appuie sur un décor transformable, superbement froid comme l’angroisse, signé Tim Northam... une impression d’infermement insupportable.
Le côté technique de la production a été géré à la perfection, jusqu’aux derniers détails... Presque silencieusement, l’ambiance change de scène en scène. Un instant nous voyons un village terne ou une gare, de suite nous nous retrouvons dans une menaçante et stérile plaine.
L'opulence des costumes, juste assez “renaissance" pour donner ce qu’il nous faudrait comme indication du lieu et de l’époque d’Illyria. L’interprétation est crée pas seulement par la qualité du jeu de troupe, mais aussi par une scénographie et des lumières imaginatives.
… et si tout cela s’entend, si tout cela crépite, c’est grâce au metteur en scène : Hélène Vincent… Le décor et les costumes de Tim Northam sont ravissants.
Le spectacle de Marina Calderone, joué sur une scène avancée conçue par Tim Northam... évoque ce monde avec des détails brillamment suggestifs... pas seulement semble-t-il juste, mais il se déroule implacablement d'un bout à l'autre des débats.